Privatisation des services publics, comme une lettre à la poste! - Sommaire de l'émission du 9 octobre 2014


« Postes Canada n’est pas dans une situation facile, mais la société de la Couronne n’est pas non plus devant la catastrophe à laquelle on fait parfois allusion un peu rapidement. Les défis sont importants, mais certaines transformations sont déjà en cours pour les relever.

Privatiser ou libéraliser le secteur postal n’aura surtout des avantages que pour quelques grandes entreprises et pour les gens détenant assez de capital pour l’investir dans d’éventuelles entreprises privatisées. Pour la très grande majorité de la population, il n’y aura pas beaucoup de différence de prix selon le fournisseur de services privilégié. Par contre, cela voudra probablement dire des baisses de la qualité du service, des différenciations régionales dans l’offre postale et d’importantes pertes d’emplois ou baisses de salaires pour le personnel des Postes. En somme, la clientèle de Postes Canada n’a rien à y gagner mais son personnel a beaucoup à perdre. »

C'est la conclusion à laquelle en venait l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS) en avril dernier dans une note de recherche intitulée « Faut-il privatiser Postes Canada? ». La question reste d'actualité, alors qu'une compagnie privée a annoncé cette semaine qu'elle offrira, moyennant des frais, la livraison à domicile du courrier jusqu'ici assurée gratuitement par Postes Canada.

Cette semaine, MAIS, l'émission s'interroge sur les fondements et les impacts des transformations en cours du service des postes. Nous recevons à l'émission Sylvain Lapointe du Syndicat des travailleurs et travailleuses des Postes (STTP), John Anderson, auteur d'une étude sur les services bancaires postaux, publiée en octobre 2013 par le Centre canadien des politiques alternatives, et Simon Tremblay-Pépin, co-auteur de la note de l'IRIS cité ci-dessus.

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