À la vie, à la mort!

« Une personne peut choisir de remettre, entre les mains de Dieu, sa vie et sa mort.  Pour elle, toute vie est préférable à la mort même dans les moments les plus difficiles. Nul n’a le droit d’imposer cette vision à tous et c’est dans un respect mutuel que ce changement sociétal doit s’opérer.


[...]


C’est un débat de société sur lequel nous devons nous pencher pour envoyer un message clair à nos législateurs.


C’est une question de respect, de justice et de droit. »


Dans cet extrait du manifeste Mourir dans la dignité : l’ultime liberté, l’Association québécoise pour le droit de mourir dans la dignité (l’AQDMD) pose les termes d’un vaste débat sur la vie et la mort. Ce débat de société sur la fin de vie n’est pas sans faire écho à celui sur le début de la vie au coeur de la question du droit à l’avortement. Vivre est mourrir dans la dignité, n’est-ce pas ce que l’on peut espérer pour tous et toutes?

Ce midi, MAIS, l’émission se consacre à ces questions de vie ou de mort.


On discute de santé sexuelle et reproductive et du droit à l’avortement avec la Fédération du Québec pour le planning des naissances; on se souvient avec Femmes autochtones du Québec des centaines de vies volées au Canada; et on s’entretient avec avec l’AQDMD du droit de vivre... et de mourir dans la dignité.


Justice pour les bavures de victimes policières - Sommaire de l'émission du 23 octobre 2014

« Plusieurs événements survenus dans les années passées indiquent la, nécessité d'un effort majeur à faire pour éviter qu'une situation comme celle du 7 juin 2011 dégénère au point où il n'y a éventuellement plus d'alternative que de tirer avec une arme à feu sur une personne visiblement perturbée mentalement. [...] Tirer sur un criminel qui fait feu lui-même en direction des policiers ou d'une autre personne est une chose. Tirer avec une arme à feu sur une personne visiblement perturbée mentalement en est une autre. »


C’est en ces termes que le corner Jean Brochu commentait, dans son rapport publié en décembre 2012, la mort de Mario Hamel, abattu par le SPVM . Rappelons que cette intervention de crise avait également couté la vie à un passant, Patrick Limoges, ce qui avait amené le coroner a soulever des inquiétudes quant au faible taux de qualification au tir des agents du SPVM.


Deux ans plus tard, rien ne semble avoir changé, comme en témoignent la mort d’Alain Magloire, le 3 février dernier et celle de Farshad Mohammadi, deux ans plus tôt*. Plus de cinq ans après les faits, le rapport du Coroner sur la mort de Fredy Villanueva a finalement été rendu public mais le policier responsable de la mort du jeune homme en août 2008, Jean-Loup Lapointe, est toujours en service.

Malgré tout, les familles, les proches et les alliés des victimes de bavures policières continuent leur lutte pour la vérité et la justice. 

Ce midi, MAIS, l’émission revient sur la question de la violence et de l’impunité policière avec Josiane Millette, membre de la Coalition justice pour les victimes de bavures policières qui tenait hier sa cinquième vigile annuelle. Également au programme, une seconde entrée à l’abécédaire anticapitaliste de la CLAC : la violence, mais quelle violence au juste?



*Erratum : dans l'introduction parlée de l'émission, il était question de la mort de Farshad Mohammadi un an plus tôt (en 2013). Désolé pour cette erreur.

La faim du monde : quelle justice alimentaire? - Sommaire de l'émission du 16 octobre 2014

« Le Canada a impérativement besoin d’une politique alimentaire nationale. [Des millions] de Canadiens souffrent d’insécurité alimentaire, un grand nombre d’agriculteurs et de pêcheurs sont insolvables, l’environnement subit d’énormes pressions, l’obésité fait des ravages chez le quart des Canadiens, et nous sommes le seul pays du G8 qui ne possède pas de programme alimentaire national en milieu scolaire. De toute évidence, un changement de cap s’impose.


La nécessité de s’attaquer à ces problèmes est reconnue et des propositions de politiques alimentaires nationales ou de stratégies alimentaires sont en cours d’élaboration dans de nombreux secteurs de la société. »


En matière de justice alimentaire, le Canada a Du Pain sur la planche, comme le rappelle le Réseau pour une alimentation durable (le RAD) dans sa proposition de politique alimentaire populaire, publiée au printemps 2011.

MAIS, l’émission se penche donc cette semaine sur les enjeux contemporains liés à l’agriculture et à l’alimentation. Ce midi, on s’entretiendra d’insécurité alimentaire avec Amanda Sheedy, coordonnatrice de programme au RAD. On discutera de la situation extrêmement précaire des travailleurs agricoles migrants au Québec en compagnie de Marie-Jeanne Vandoorne de l'Alliance des travailleurs agricoles. Enfin, on abordera la question de l’accaparement de terres agricoles par des investisseurs plus intéressés par le rendement financier que par la sécurité ou la souveraineté alimentaire avec François l’Italien, auteur d’une étude sur le sujet publiée en 2012 par l’Institut de recherche en économie contemporaine.

Privatisation des services publics, comme une lettre à la poste! - Sommaire de l'émission du 9 octobre 2014


« Postes Canada n’est pas dans une situation facile, mais la société de la Couronne n’est pas non plus devant la catastrophe à laquelle on fait parfois allusion un peu rapidement. Les défis sont importants, mais certaines transformations sont déjà en cours pour les relever.

Privatiser ou libéraliser le secteur postal n’aura surtout des avantages que pour quelques grandes entreprises et pour les gens détenant assez de capital pour l’investir dans d’éventuelles entreprises privatisées. Pour la très grande majorité de la population, il n’y aura pas beaucoup de différence de prix selon le fournisseur de services privilégié. Par contre, cela voudra probablement dire des baisses de la qualité du service, des différenciations régionales dans l’offre postale et d’importantes pertes d’emplois ou baisses de salaires pour le personnel des Postes. En somme, la clientèle de Postes Canada n’a rien à y gagner mais son personnel a beaucoup à perdre. »

C'est la conclusion à laquelle en venait l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS) en avril dernier dans une note de recherche intitulée « Faut-il privatiser Postes Canada? ». La question reste d'actualité, alors qu'une compagnie privée a annoncé cette semaine qu'elle offrira, moyennant des frais, la livraison à domicile du courrier jusqu'ici assurée gratuitement par Postes Canada.

Cette semaine, MAIS, l'émission s'interroge sur les fondements et les impacts des transformations en cours du service des postes. Nous recevons à l'émission Sylvain Lapointe du Syndicat des travailleurs et travailleuses des Postes (STTP), John Anderson, auteur d'une étude sur les services bancaires postaux, publiée en octobre 2013 par le Centre canadien des politiques alternatives, et Simon Tremblay-Pépin, co-auteur de la note de l'IRIS cité ci-dessus.

Santé, un système malade? Sommaire de l'émission du 2 octobre 2014

« Les usagers du réseau de la santé et des services sociaux, qui sont également les huit millions de citoyens du Québec, doivent s’opposer fermement au modèle de gouvernance déconnecté proposé par l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP) dans son document « Faire mieux autrement ». Contrairement à ce que colporte la rhétorique de ses porte-parole, c’est un modèle qui éloigne l’usager des décisions portant sur les services. Ce n’est pas surprenant dans la mesure où il s’agit d’un modèle de gouvernance importé du secteur financier qui n’est tout simplement pas fait pour le service public. »


Dans un texte d’opinion publié dans le Devoir, le président du Regroupement provincial des comités des usagers (RPCU), Pierre Blain, pose ainsi les termes du débat en cours sur la réforme du système de santé proposé par le gouvernement libéral de Philippe Couillard.


Après le terrorisme, le pétrole et l’information, MAIS, l’émission s’attaque cette semaine à l’épineuse question de la santé. On vous propose une discussion sur les droits des usagers de la santé et des services sociaux avec Isabelle Leblanc, présidente de Médecins québécois pour un régime public, Doris Provencher, directrice générale de l’Association des groupes d'intervention en défense de droits en santé mentale du Québec, et que Pierre Blain du RPCU.

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