Crimes et châtiments (d'opinion) - Sommaire de l'émission du 15 janvier

« Notre désir, d’autant plus profond qu’il était souvent muet, était de libérer les journaux de l’argent et de leur donner un ton et une vérité qui mettent le public à la hauteur de ce qu’il y a de meilleur en lui. [...] À tort ou à raison, c’est pour cela que beaucoup d’entre nous sont morts dans d’inimaginables conditions et que d’autres souffrent la solitude et les menaces de la prison.

[…]

Que voulions nous? Une presse [...] au langage respectable. Pour des [journalistes] qui, pendant des années, écrivant un article, savaient que cet article pouvait se payer de la prison ou de la mort, il était évident que les mots avaient leur valeur et qu’ils devaient être réfléchis. C’est cette responsabilité du journaliste devant le public qu’ils voulaient restaurer. »

Cette Critique de la nouvelle presse, formulée par Albert Camus dans l’édition du 31 août 1944 de Combat, un journal issu de la résistance française contre l’occupation nazie, mérite que l’on s’y attarde en ces temps où il est question à tort et à travers de liberté de presse.
Pour cette seconde émission de la série sur les prisons, MAIS l’émission vous propose cette semaine une réflexion sur le crime et le châtiment (d'opinion). Pour commencer, on écoute un extrait du documentaire sonore LES VOIX DE L'INTÉRIEUR qui nous emmène en promenade autour du centre pénitentiaire de Marseille. Ensuite, on parle du cas du prisonnier d’opinion saoudien Raif Badawi avec Anne Ste-Marie d'Amnistie Internationale Canada francophone. En terminant, on s’interroge sur la présence de représentants d’un certain nombre de pays à la marche républicaine de dimanche dernier à Paris, suite aux attentats contre l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo.

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