Surveiller et punir - Sommaire de l'émission du 22 janvier 2015

« Parler de société de contrôle alors que tout autour de nous semble faire l’éloge de la liberté, de la singularité et de l’autonomie n’est paradoxal qu’en apparence. Car cet éloge est à comprendre à l’aune de l’utilitarisme ambiant qui évacue l’importance des liens sociaux, de la solidarité, de la culture et même du territoire, ces dimensions s’apparentant plutôt à des expressions de faiblesse à corriger et à dépasser.

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Dans cette optique utilitariste, il n’y a plus d’inavouable qui tienne. Notre corps, notre esprit, nos attitudes sont sommés d’être impeccables, irréprochables, transparents. Ne pas l’être, ne pas entrer dans un processus de contrôle par lequel on peut le devenir, tend à faire de l’individu récalcitrant un danger public potentiel pour le corps social. »


Quarante ans après la publication de l’ouvrage phare de Michel Foucault, Surveiller et punir, Jean-Claude Ravet, le rédacteur en chef de la Revue Relations nous met en garde contre la société de contrôle à laquelle nous sommes en voie de nous soumettre ou d’être soumis.

Serions-nous en train de nous enfermer, sans le réaliser, dans la prison idéale de l’auto-surveillance? C’est la question qu’aborde MAIS, l’émission cette semaine dans la foulée d’une série sur les prisons. Au programme, on se penche d’abord sur une nouvelle entrée à l’abécédaire anticapitaliste de la CLAC : S, comme surveillance. On s’entretient ensuite avec Martine Éloy de la Ligue des droits et libertés au sujet des impacts de la surveillance de masse sur nos libertés civiles. En terminant, on écoute une capsule sonore sur la surveillance en France, tirés de l’impressionnante banque sonore d’ARTE Radio.

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