L'échec est scolaire - Sommaire de l'émission du 19 février 2015

« Il est certain que les politiques d’austérité menées en occident de ces temps-ci ne font et ne feront qu’aggraver les problèmes que rencontre l’institution scolaire (...). De même, la mise en place de systèmes à deux ou trois «vitesses», comme on le voit actuellement au Québec, est désastreuse sur le plan éducatif. La formation commune offerte par l’école publique secondaire tend à n’être plus suivie que par des jeunes issus des milieux les moins favorisés sur le plan économique, ce qui renforce la reproduction des inégalités sociales par le système scolaire. La moindre des choses aujourd’hui, si l’on veut d’une école qui permette à toutes et tous d’acquérir une formation de qualité consisterait à supprimer le financement public des écoles privées (...) et à réinvestir cet argent dans un système public privilégiant l’aide aux plus vulnérables. »

Si «Trop d’école, tue l’école», comme le conclut Yves-Marie Abraham dans un article paru en octobre dernier dans la Revue Relations, c’est peut-être surtout parce que les réformes contemporaines de l’éducation tendent davantage à renforcer sa fonction de reproduction sociale qu’à développer son potentiel émancipateur.

Yves-Marie Abraham, qui enseigne la sociologie à HEC Montréal, est de passage à MAIS, l’émission pour alimenter notre réflexion sur l’échec scolaire, entendu ici comme étant l’échec de l’école et non celui des élèves. À la chronique historique des MAIS-phémérides, on revient sur la Loi de sûreté générale de 1858 et sur les débats suscités par la révolution copernicienne. En chemin, on retourne faire un tour dans le vestibule sonore pour le second volet du documentaire sonore Montréal en Morceaux. Au passage, on ouvre l’abécédaire anti-capitaliste de la CLAC à la lettre E.

Nombre total de pages vues