Mine de rien - Sommaire de l'émission du 29 octobre 2015

« Depuis quelques années, Investissement Québec et sa filiale Ressources Québec (RQ) ont octroyé du financement public à plusieurs projets miniers dont la rentabilité était mise en doute ou ne rencontrant pas l’acceptabilité sociale ou environnementale, selon la Coalition (Québec Meilleure Mine). RQ a aussi promis 12 millions pour la mine Dumont de Royal Nickel, un projet qui a reçu du financement d’une compagnie-écran installée aux Bermudes, un paradis fiscal notoire, dans le but avoué de payer moins d’impôt. […] Un rapport produit (...) en 2013 nous apprenait que c’est le secteur minier qui compte, de loin, le plus de lobbyistes. Ce secteur est aussi fortement touché par le phénomène des portes tournantes, qui fait en sorte que des politiciens font des allers-retours entre l’industrie et la politique active, ce qui donne trop souvent lieu à des apparences de conflit d’intérêt. »

Mine de rien, la question de l’extractivisme qu’on creuse à MAIS, l’émission depuis trois semaines est brûlante d’actualité.

Au programme cette semaine, je vous présente la suite des MAIS-phémérides de la ruée vers l’or avec Thomas Hellman. On continue ensuite notre recherche du sens civique perdu avec l’émission Objets trouvés, empruntée à la web-radio du Centre de recherche en éthique de l’Université de Montréal. Je m’entretiens ensuite avec Dominique Bernier, coordonnatrice de la Coalition Québec Meilleure mine, qui demande une enquête publique sur le secteur minier qui bénéfice de centaines de millions de dollars en subventions grâce à l’influence des lobbyistes. En terminant, on reprend la discussion avec David Murray et Yves-Marie Abraham autour du livre Creuser jusqu’où? paru le 8 octobre aux éditions Écosociété.

Impasse du progrès - Sommaire de l'émission du 22 octobre 2015

« Alors qu’un capitalisme toujours plus débridé bouscule les sociétés et précipite la crise écologique et sociale, la notion de progrès qu’il charrie a de quoi laisser perplexe. Elle ne se limite plus à l’aspiration – tout humaine – à l’amélioration des conditions de vie; elle est plutôt devenue un symptôme du fantasme de la toute-puissance technique et de la maîtrise du vivant. [...] La notion de progrès est piégée. Si, à l’origine, elle désignait une aspiration légitime à l’amélioration des conditions de vie, elle semble aujourd’hui devenue la justification d’une démesure et d’une toute-puissance technique qui étendent leur emprise sur le monde, jusqu’à compromettre la survie de l’humanité. Quels changements dans nos modes de vie implique le refus de voir dans l’idole technologique la solution à tous les maux? »


Cette question et bien d’autres soulevées dans le plus récent dossier de la revue Relations feront l’objet d’une discussion ce soir au Café l’Artère à l’occasion du lancement d’un numéro intitulé « Danger : Impasse du progrès ».

Ce midi à MAIS, l’émission, on continue de creuser cette épineuse question des limites du progrès. D’abord, à la chronique historique des MAIS-phémérides, Thomas Hellman nous invite à la chasse au bison, prétexte pour parler de la colonisation brutale de l’ouest « sauvage » américain au 19e siècle. Aux objets trouvés de Radio-CRÉ, on cherche toujours à comprendre ce que sont les vertus civiques et surtout, quossé qu’elle donnent? Avec Joëlle Deschambault du groupe ETC, on se penche sur aux impacts socio-économiques et écologiques de la généralisation des nouvelles technologies. En terminant, on reprend la discussion avec David Murray et Yves-Marie Abraham autour du livre Creuser jusqu’où?, publié récemment chez Écosociété.

Creuser jusqu'où? - Sommaire de l'émission du 15 octobre

« Partout, la logique extractiviste conduit à une intensification de l’exploitation industrielle des “ressources naturelles”. Forêts, eau douce, minerais, sable, rivières, faune sauvage, gaz de schiste, pétrole, terres fertiles, paysages grandioses : tout y passe! La justification de ces efforts est partout la même : cette exploitation est un facteur de croissance essentiel dont il serait fou de ne pas profiter alors que les emplois manquent et que les États sont endettés. Si ce phénomène suscite des débats, ceux-ci ne portent généralement que sur les conditions de l’exploitation de ces richesses : qui va vraiment profiter de ces ressources? Comment ne pas faire trop de dégâts en les mettant à profit? »


À ces questions de forme, les éditions Écosociété opposent une question de fond avec l’ouvrage Creuser jusqu’où?, paru la semaine dernière.


Ce midi à MAIS, l’émission, je vous propose de poursuivre la réflexion sur les limites du progrès, entamée la semaine dernière dans la foulée de la publication d’un dossier de la revue Relations. Avant de se pencher sur le caractère résolument actuel de la question de l’extractivisme, on poursuit la série spéciale des MAIS-phémérides, inspirée du spectacle Rêves américains de Thomas Hellman qui revient sur l’histoire de la ruée vers l’or. On continue aussi notre recherche du sens civique et du bien commun avec la Web-radio du Centre de recherche en éthique de l’Université de Montréal. L’abécédaire anticapitaliste de la CLAC est de retour ce midi avec une chronique qui nous invite à ne pas nous laisser prendre dans le piège électoral. Enfin, je vous propose d’écouter les premiers extraits d’une entrevue avec David Murray et Yves-Marie Abraham, codirecteurs de l’ouvrage collectif Creuser jusqu’où? Extractivisme et limites à la croissance.

De la ville à la cité - Sommaire de l'émission du 8 octobre 2015

« Le geste révolutionnaire de notre époque est (...) d’empoigner le frein d’urgence du train emballé de la production déchaînée, de la surconsommation sans borne et de la démesure technoscientifique. […] Nous comprenons dès lors que la toute-puissance technicienne actuelle exige un surcroît de vie éthique, de conscience morale, de jugement politique, d’action démocratique, de bonté, de beauté, bref, un approfondissement de notre humanité. Le véritable progrès, celui qui doit revenir au cœur des luttes sociales, est indissociable d’une dimension politique, éthique et spirituelle. Il consiste à grandir intérieurement et collectivement, en savoir, en sagesse, en intelligence de la vie, en partage, en agir responsable. Celui-là ne mène pas à un cul-de-sac invivable, mais ouvre à la joie de vivre. »

Voilà ce à quoi nous convie le rédacteur en chef de la revue Relations, Jean-Claude Ravet, dans l’éditorial d’un dossier intitulé Danger : impasse du progrès.

Sur ces mots, MAIS, l’émission passe de la ville comme espace physique à bâtir à la cité comme espace politique à investir. Au programme : on poursuit notre série spéciale des MAIS-phémérides de la ruée vers l’or avec Thomas Hellman; on se branche à la Web radio du Centre de recherche en éthique de l’Université de Montréal pour une plongée dans l’univers de l’éthique et du politique; on parle du nouveau Front commun pour la transition énergétique avec Jacques Tétrault, porte-parole du Regroupement vigilance hydrocarbures; et enfin, on écoute la deuxième partie d’un entretien avec Aurélie Audeval sur la propriété d’usage comme alternative au marché immobilier traditionnel.

Habiter la ville - Sommaire de l'émission du 1er octobre 2015

« Le gouvernement du Québec fait la promotion du transport actif et collectif, mais il construit des autoroutes sans voies réservées et coupe les subventions pour l’entretien de la Route verte. Il prône l’efficacité énergétique tout en obligeant une commission scolaire à renoncer à la géothermie pour une nouvelle école. Les contradictions et les incohérences abondent en matière d’urbanisme, c’est pourquoi une cinquantaine d’experts et d’organisations réclament l’adoption d’une Politique nationale de l’aménagement du territoire.
Une nouvelle alliance [qui] vient de voir le jour pour dénoncer l’absence de vision d’ensemble dans les pratiques d’aménagement au Québec (...) presse le gouvernement de mettre fin au fouillis législatif et réglementaire qui a cours afin d’établir une vision à long terme en matière d’urbanisme. »


Pour en finir avec le bricolage urbanistique, titrait hier Le Devoir. Je ne pouvais pas trouver mieux pour marquer la conclusion de cette série sur l’aménagement urbain entamée le mois dernier.

Au programme ce midi, j’inaugure une édition spéciale des MAIS-phémérides qui feront place pour quelques semaines à une série sur l’histoire de la ruée vers l’or, inspirée du spectacle Rêves Américains de Thomas Hellman. On écoutera ensuite un dernier extrait du documentaire sonore « Montréal, la nature se réveille » de Guillaume Abgrall et Chiara Abgral-Todaro. On se penche un peu plus tard sur les enjeux locaux provinciaux et nationaux du droit au logement avec le coordonnateur du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), François Saillant. En terminant, je vous propose d’entamer une réflexion sur une approche alternative à la propriété immobilière traditionnelle avec Aurélie Audeval doctorante à l’IRIS, l’institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux.

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