Paradis fiscaux, la croisière s'amuse! - Sommaire de l'émission du 26 mars 2015

« En 2012, les Canadiens ont placé 155 milliards de dollars dans les sept principaux paradis fiscaux où ils sont actifs. Ce montant astronomique correspond à plus de 50% du produit intérieur brut (PIB) du Québec et à environ 8,5% du PIB canadien la même année. Pendant que ce tsunami de milliards déferle sur les plages des Antilles, privant le trésor public de sommes équivalentes au budget de certains ministères, la classe politique condamne du bout des lèvres l'évasion fiscale tout en insistant sur le caractère parfaitement légal des stratagèmes d'évitement fiscal qui ont fait la manchette durant la présente campagne électorale. »

Comme je le relevais l'an dernier dans le Journal Ensemble, les hauts dirigeants des trois principaux partis qui se disputaient le pouvoir étaient impliqués dans ces stratagèmes qui coûtent des milliards de dollars au trésor public chaque année : qu'il s'agisse du premier ministre du Québec qui reconnaissait avoir placé plusieurs centaines de milliers de dollars dans un paradis fiscal notoire, de l'aspirant chef de l'opposition propriétaire d'une compagnie ayant enregistré des dizaines de filiales dans une législation de complaisance au États-Unis ou du co-fondateur de la deuxième opposition qui préside le conseil d'administration d'une banque qui a recours à ses filiales offshore pour éviter de payer des centaines de millions de dollars en impôts au Canada.

Pour y voir plus clair. MAIS, l’émission remonte la filière canadienne des paradis fiscaux avec Alain Deneault qui nous partage quelques réflexions tirées de son essai Paradis fiscaux: la filière canadienne, paru l'an dernier aux Éditions Écosociété. 

L'émission qui suit a originalement été diffusée le 3 avril 2014.

L'État sécuritaire - Sommaire de l'émission du 19 mars 2015


« Tragiquement, ces attentats nous ont confirmé que la dérive sécuritaire dans laquelle nous baignons depuis le début de cette guerre au terrorisme ne nous offre pas plus de sécurité.

Le Canada n’a pas échappé à cette obsession sécuritaire. [...] Et, comme plus de 180 pays à travers le monde, le Canada ne cesse de grossir son arsenal de mesures liberticides sous le prétexte de la lutte au terrorisme.

Ces mesures ne nous offrent pas plus de sécurité, elles nous rendent moins libres. Elles favorisent le profilage racial et la discrimination de groupes ciblés, issus des communautés arabes et musulmanes. Elles contribuent à la montée de la répression des mouvements d’opposition et à la criminalisation de la dissidence. D’un modèle fondé sur la liberté, on glisse vers une logique de soupçon, de méfiance, de contrainte et de contrôle. »

Nous ne sommes pas dupes, écrivait Nicole Fillion dans l’éditorial d’un dossier intitulé «Nos libertés sont notre sécurité», publié par la Ligue des droits et libertés en avril 2004.

Une décennie plus tard, force est de constater la dérive sécuritaire ne fait que s’accentuer, notamment sous l’effet du projet de loi C-51 présenté récemment par le gouvernement conservateur. On en parle ce midi avec Roch Tassé, coordonnateur national de la Coalition pour la surveillance internationale des libertés civiles. Également au programme, on s’entretient avec Dominique Peschard, président de la Ligue des droits et libertés, de la multiplication des atteintes aux droits et libertés, en particulier au droit à la dissidence. En chemin, on fait un détour par Sivens en France, avec le reportage Zone de guerre d’ARTE Radio. Sans oublier les MAIS-phémérides du jour qui nous ramènent notamment en 1911 aux premières manifestations tenues dans le cadre de la journée internationale des femmes.

Colonialisme et apartheid au 21e siècle - Sommaire de l'émission du 12 mars 2015

« Dans les médias québécois, aux habituels défenseurs d’Israël se sont ajoutées des voix de la droite conservatrice qui relaient sans gêne la propagande de cet État se posant en victime inoffensive des terroristes du Hamas. Bien serré dans le carcan du temps présent et d’une logique binaire, leur propos fait fi de l’histoire. Ce qui permet d’occulter le rôle de puissance coloniale et occupante que joue Israël face à un peuple qui résiste et refuse son assujettissement et sa dépossession depuis près de 50 ans.
[...]
Même si des analyses plus rigoureuses font contrepoids, les années de gouvernement Harper – connu pour son soutien inconditionnel à Israël – ouvrent clairement le chemin à ces voix qui se sont durcies, ici comme ailleurs. »


«Qui ne pleure pas ne voit pas», écrivait Catherine Caron dans un éditorial de la Revue Relations en septembre dernier au sujet des bombardements meurtriers menés par Israël dans la bande de Gaza a l’été 2014.

Cette semaine, MAIS, l’émission se penche sur les activités de la semaine contre l'apartheid israélien à Montréal avec Jaggi Singh du Qpirg Concordia. Nous parlons également des initiatives de solidarité directe avec la Palestine visant notamment à forcer la levée du blocus israélien sur la bande de Gaza avec David Heap du Comité de coordination de l'Arche de Gaza. Également au programme, les AMOURS OCCUPÉES d'Arte Radio, un témoignage sonore sur la vie en Palestine, en plus des MAIS-phémérides du jour!

Résistances féministes - Sommaire de l'émission du 5 mars 2015

« Nous nous sommes habituées, en tant que mouvement social, à signifier nos accords et nos désaccords avec des pratiques, des normes, des lois et des politiques qu’elles soient dans le domaine économique, social, culturel ou politique. Ces dernières années, devant la profondeur et l’étendue des projets néolibéraux, conservateurs ou racistes qui désavantagent les femmes, nous avons souvent eu recours à la dénonciation.

Or, nous nous sommes entendues que la résistance consiste à quelque chose de plus que la simple dénonciation. Il y aurait dans la résistance un refus de collaborer, voire même, une volonté de nuire à l’application d’une décision injuste. Il s’agit de refuser d’obtempérer aux attentes des autorités et de déranger leurs capacités d’aller de l’avant comme si de rien n’était. »

Cet appel à la rompre avec la culture de l’obéissance lancé les membres de la coordination au québécoise de la Marche mondiale des femmes résonne particulièrement dans le contexte des mobilisations actuelles au Québec.

Ce midi à MAIS, l’émission on met la table pour la journée internationale des femmes en se penchant sur les enjeux des luttes féministes d’hier et d’aujourd’hui. On commence avec une réflexion sonore sur le planning familial, tiré de la banque sonore d’Arte Radio. Ensuite, aux MAIS-phémérides, on célèbre la mémoire d’une grande militante féministe, Rosa Luxembourg. Avec Ève-Line Couturier de l’Institut de recherches et d’informations socio-économiques, on se penche sur l’impact des politiques d’austérité sur les inégalités hommes-femmes. Enfin, on parle des résistances féministes avec Johane Blais, porte-parole de la Marche mondiale des femmes 2015.

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